L ' Albarine

 L'Albarine, un joli nom, pour une vraie perle du Bugey!
"Alba" de la racine latine qui signifie "blanc", et "rine" pour le patois de "rivière": la "rivière blanche" donc...
C'est bien d'une rivière qu'il s'agit, et à vrai dire, elle n'est pas franchement blanche de prime abord, elle est même plutôt cristalline, l'eau de l'Alabrine, en temps normal.
Sauf qu'il suffit qu'il tombe un "grain" sur le plateau Bugiste, et vous pouvez voir le flot qui se trouble en quelques instants, pour devenir laiteux comme un pastis légèrement sous-dosé! A quoi est-ce dû? Sans doute la forte concentration de calcaire dissout par l'eau lorsqu'elle percole à travers la roche omniprésente ici.
L'Albarine donc, dont les eaux dévalent,du plateau d'Hauteville, et sautent la vertigineuse cascade de la Charabotte, pour s'engouffrer dans la Vallée de Chaley, avant de rejoindre celle de Tenay- Saint Rambert.
Arrivée à Torcieu, si vous envisagez une ballade au bord de l'eau, choisissez bien votre période car la rivière subit de (très- trop?) fréquents à-sec, et vous ne pourrez alors que contempler un triste lit de cailloux blanchâtre... Mais ceci n'est pas uniquement dû au faible débit d'étiage (qui se généralise malheureusement au delà de l'été ces derniers temps!): l'eau semble se perdre dans quelques failles, pour réapparaitre au bord de la rivière d'Ain, ou notre "perle blanche" finit sa course.



L'Albarine se distingue par la qualité de ses eaux, irréprochable, ou presque: l'activité de l'homme à Hauteville notamment, est responsable de bien des dommages depuis quelques temps, mais la construction d'une station d'épuration (STEP) devrait atténuer ces préjudices...
Elle est aussi célèbre dans le milieu des pêcheurs de part sa richesse piscicole, liée bien sur à la qualité de l'eau, mais aussi grâce à l'effort de l'Association de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique qui gère le parcours de Chaley à Torcieu et qui fait un énorme travail: lutte contre les pollutions et militantisme pour la création de STEP, entretien-aménagement des berges, du lit du cours d'eau (parfois défiguré par la ligne sncf adjacente), réduction drastique des quotas de pêche et hausse des tailles minimales de capture, parcours de "graciation" des poissons pour préserver les géniteurs sauvages et la souche indigène de truite (ailleurs souvent mal menée par l'introduction de "truites de bassines" issues de pisciculture et de souche atlantique unique), réintroduction de l'ombre commun, pêches électriques de sauvegarde sur les secteurs qui s'assèchent....

 Pour visiter leur site:
http://www.peche-albarine.com/